samedi 2 février 2008

Zoom sur la BD algérienne

Il peut paraître étonnant que l’Algérie considérée pendant de longues années comme LE pays de la BD dans le Maghreb, voire dans le monde arabe, connaisse actuellement une production de bandes dessinées aussi faible, où les nouvelles parutions se comptent sur les doigts de la main.Ismael Aït Djaffar (l’auteur des "Complaintes des mendiants de la Casbah") qui a publié quelques dessins dans la presse coloniale des années cinquante peut être considéré comme le précurseur de la caricature en Algérie.
Mais c’est en fait surtout après l’indépendance du pays, en 1962, que l’histoire de la bande dessinée algérienne démarre. Dès cette époque, ce moyen d’expression est omniprésent dans le paysage médiatique officiel du pays : la presse arabophone et francophone publie régulièrement des dessins liés à l’actualité nationale et internationale.
Avec le dessinateur Chid, Haroun est ainsi le doyen des dessinateurs de presse de l’Algérie indépendante. Le 26 octobre 1962, il débute comme illustrateur au journal Le Peuple en langue française, devenu Echaâb en langue arabe et pour lequel il réalise plusieurs illustrations de romans ou de textes historiques dont "Le baptême des maquis" ou "Les frères Barberousse..."
Dans la première moitié des années 60 également, l’hebdomadaire Algérie actualité publie une bande dessinée de Mohamed Aram, "Naar", l’histoire d’un super héros qui combat des sirènes. En 1968, une autre BD est publiée dans Algérie actualité : "Moustache et les frères Belgacem", créée par un tout nouvel auteur, Slim. Le personnage de Mimoun y fait son apparition. Il deviendra plus tard le héros algérien le plus populaire de la BD, sous le nom de "Bouzid". Suivent des BD signées Rachid Aït Kaci "Tchipaze", Mohamed Bouslah "Krikech", Nour-eddine Hiahemzizou "Zach" ou encore Mohamed Mazari "Tchalabi".

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